Dominée par le volcan de la Soufrière, la bibliothèque s’ancre sur un terrain pentu. Bâtiment public sans public, ayant le livre pour premier occupant, elle consacre près de la moitié de sa surface à du magasinage. Elle abrite aussi des bureaux, une salle polyvalente et un garage à bibliobus. Compacte et sobre, la bibliothèque s’adosse à une voie de servitude sur laquelle se greffe son entrée promenade et le garage des bibliobus. L’analyse du stockage et du circuit des chariots ont arrêté un parti fonctionnel basé sur une trame de 4m entre poteaux et de 1,50m pour les circulations. Les éléments du programme se partagent un bâtiment de plan carré qui regroupe six travées d’égale largeur séparées par des circulations. Vitrées à chaque extrémité, ces dernières ouvrent le bâtiment sur l’extérieur en révélant le paysage.
Les façades soulignent la logique structurelle. Au Nord-Est et au Sud-Ouest, une structure acier supporte des brise-soleils en bois de courbaril. Situés à 60 cm des murs, ces éléments fixes constituent une «double-peau» dont l’effet thermique rafraîchit les façades. La nappe métallique de la toiture constitue la cinquième façade et masque les éléments techniques. Si la houle de la toiture est orientée S.O./N.E., les ondes de la tôle ondulée lui sont perpendiculaires et conduisent les eaux de pluie aux chêneaux dissimulés au creux des vagues. En façade, des grilles captent l’air naturel pour rafraîchir le bâtiment en créant un matelas d’air entre toiture et faux-plafond.