A
Villejuif, à quelques encablures de l’hôpital, sont installés les bureaux de
France Telecom. Sur un terrain triangulaire se sont construits en moins de 15
ans trois bâtiments conçus par le même architecte. Un quatrième bâtiment est
programmé. Des bureaux encore, dont un quart de la surface demandée sera traité
en plateau paysager. Cette extension fait l’objet d’un concours. Seules
contraintes annoncées: cet ultime bâtiment devra fermer la pointe du triangle,
trouver des liaisons avec deux des trois bâtiments existants et
proposer un espace d’accueil commun à l’ensemble du site. Avec conviction, il a
été choisi une totale rupture avec le registre architectural en place,
dressant une barre prolongée en proue par un « boomerang », dans
l’alignement de l’un des précédents bâtiments.
Des joints creux soulignent
chacun des trois niveaux dans lesquels s’étirent trois modules de panneaux de
CCV teinté dans la masse et autant de modules verriers. Les uns et les autres
s’alternent selon un rythme qui semble aléatoire mais qui correspond en réalité
aux nécessités d’usage, au positionnement des cloisons. La double peau de
Réglit du boomerang est justifiée par son usage exclusif de bureaux paysagers
et par sa position en pointe du triangle. Décollé des autres bâtiments, bénéficiant
de fait des quatre orientations, il devient par les jeux de lumière
qu’il ne manque pas d’éveiller, l’élément clé du site.