Dès le premier regard, nous avons été frappés par le jaillissement des eucalyptus et des palmiers, hors du fouillis de végétation presque sauvage qui règne dans cette partie abritée du Parc Peltzer. Pour répondre à la question de l’accueil de personnes expatriées, c’est la notion de havre de paix qui s’est réellement imposée à nous. Vivre à Alger, dans ce parc protégé, implique une acclimatation, tant physique que psychologique. Aussi, c’est l’habitat individuel en bande qui est proposé. Il favorise les échanges entre voisins, la proximité dans le respect de l’autonomie de chacun. Il est conçu tel un hameau, de plain-pied, parcouru de ruelles et de venelles abritées par de grands arbres. De l’urbanisme méditerranéen nous gardons les ruelles ombragées avec des façades fermées, les toits terrasses où l’on peut dormir les nuits d’été, les moucharabiehs sur les façades jardin, la ventilation naturelle.
Adossés de la pente, les logements bénéficient d'une vue dégagée au-dessus des autres constructions. Chaque habitant trouvera ainsi, grâce aux transparences et aux continuités ménagées entre les entrées, les patios, les séjours, les terrasses, les loggias ou les jardins, une souplesse dans la manière de vivre son logement. Par ailleurs, implantée dans un site à forte déclivité aux vues sur la mer, l’architecture des quatre villas demandées se caractérise par un jeu de juxtaposition et d’imbrication de volumes simples où joue la lumière. Nous avons cherché dans l’élaboration de ces deux projets une filiation entre l’habitat contemporain et la tradition algéroise.